. « L'intérêt que nous portons à nos monuments et à nos sites archéologiques découle de notre conviction qu’ils sont l’expression de notre personnalité dans toutes ses dimensions et constituent les fondements intellectuels civilisationnels des valeurs de notre société , lesquels , dans leur diversité et leur complexité, témoignent d’une richesse qualitative spécifique au patrimoine de notre pays qui, de tout temps, a été un carrefour de civilisations. La conservation des monuments et des sites fait partie de la préservation de l’être et de l’histoire, elle est aussi sauvegarde de la personnalité culturelle nationale, autant que stimulant qui galvanise les énergies et favorise le développement de la société»
La ville de Zarzis est le prolongement Nord-Est de la plaine de Jeffara, dans le sud tunisien. Elle est également riche en sites romains renseignant sur la vaste occupation de la plaine par des fermes et des villages qui étaient liés à l’importante ville portuaire de Gightiss. On dénombre également quelques dizaines d’anciennes mosquées, un nombre égal d’huileries souterraines anciennes, une voie maritime dite "chaussée romaine" qui conduit à l’île de Jerba.
Ce port romain d’où l’on embarquait jadis pour Rome des cargaisons entières d’huile d’olive , de balles de laine, de sel marin provenant des anciennes salines de Zarzis et même d’or en provenance d’Afrique à travers le sahara, se compose d’une vaste plaine côtière qui s’étend entre Ras Marmour au Nord, l’Oued Fessi au sud et d’un plateau qui englobe Ras Dahra et Henchir Zian (antique Zitha), une bonne partie de cette presqu'île est occupée par deux lacs salés : La Sebkha El Melah et La Sebkha Boujmel, celles-ci sont couvertes d’une fine pellicule de sel qui, par moments et en période de chaleur intense, donne lieu à des phénomènes de mirage fantastique.
La Sebkha Boujmel est le prolongement naturel du lac d’El Biban qui est une vraie mer intérieure d’une surface d’environ 25 000 ha alimentée par deux violents courants d’eau qui en déterminent le mouvement des marées. Cette lagune, séparée de la mer par un cordon littoral appelé Solb, forme actuellement un véritable bassin d’élevage des poissons qui, poussés par les courants d’eau, viennent s’y reposer. La flore marine y est également abondante et les poissons y trouvent l’endroit idéal pour se reproduire. Tant de trésors inestimables nous sont offerts ici par les civilisations romaines, berbères et islamiques, que dire encore des traditions ancestrales, de ce qu’on appelle communément le folklore. Ainsi la ville de Zarzis est dotée d’un patrimoine millénaire qui se distingue par sa diversité, sa spécificité et son originalité.
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